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Quelles sont les charges à réintégrer fiscalement ?

La réintégration fiscale illustre un passage important des résultats comptables aux résultats fiscaux. Pour les entreprises, il s'agit donc d'un processus crucial qu'il vaut mieux savoir maîtriser. À quoi correspond donc la réintégration et comment se déroule-t-elle ?

La réintégration fiscale : un élément clé du résultat fiscal

Pour comprendre la réintégration fiscale , il faut déjà comprendre à quoi correspondent le résultat comptable et le résultat fiscal. Le résultat comptable d'une entreprise représente la différence entre les revenus et les dépenses : cette différence peut être négative ou positive et fait référence à une perte ou à un gain pour l'entreprise. Le résultat comptable respecte les règles comptables : il vise à être objectif et fidèle à la réalité.

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Le résultat fiscal respecte les règles fiscales, il est basé sur le résultat comptable mais il ajoute des réintégrations et des taxes déductions . Celles-ci sont calculées conformément aux lois en vigueur dans le pays et peuvent être extrêmement variées et complexes. Elles annulent donc les conséquences comptables d'une charge ou d'un produit sur le résultat fiscal d'une entreprise. En outre, le bénéfice fiscal est un bénéfice imposable, à différencier du bénéfice comptable qui ne tient pas compte du régime fiscal.

L'intérêt du résultat fiscal est qu'il permet le calcul de l'impôt sur les sociétés et de l'impôt sur le revenu (BIC, en particulier) car il sert à déterminer la base imposable de l'impôt sur les sociétés et de l'impôt sur le revenu. En fait, le résultat fiscal d'une entreprise est basé sur un véritable système fiscal et permet de déterminer le taux d'imposition imposé par la loi. Il convient de noter que la réintégration fiscale concerne donc à la fois les entreprises soumises à l'impôt sur les sociétés (IS) et les entrepreneurs individuels : chacun doit rétablir un certain nombre de charges dans le livre d'impôts (document annuel contenant les données financières enregistrées dans le comptabilité globale d'une entreprise et destinée à l'administration fiscale).

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Le calcul du résultat fiscal n'est pas simplement un exercice comptable, il nécessite une attention et des connaissances particulières en matière fiscale, notamment en ce qui concerne les critères de déductibilité et d'exonération fiscale. En effet, pour définir les frais et charges imposés, ou les charges non déductibles, et les dépenses déductibles, il faut connaître le code général des impôts et le régime fiscal en vigueur.

Quels sont les excédents affectés par la réintégration fiscale ?

Plus précisément, la réintégration fiscale nécessite le rétablissement de l'amortissement qui n'est pas déductible d'impôt dans le résultat comptable. Comment savoir quels frais doivent ou ne doivent pas être inclus dans le bilan fiscal  ?

Les dépenses exclues du droit à déduction sont très nombreuses et peuvent varier selon l'année civile et les lois fiscales en vigueur. En outre, certaines des exclusions du droit à déduction émises par le législateur ne concernent parfois que des entreprises individuelles ou uniquement des sociétés de capitaux, et ne sont donc pas toujours communes à toutes les sociétés.

Parmi les dépenses exclues du droit à déduction, on retrouve, par exemple :

  • Impôts sur les bénéfices et les véhicules du
  • tourisme

  • Impôts sur les véhicules de société (TVS)
  • Amendes fiscales et pénalités payées par l'entreprise
  • Contribution de solidarité sociale, CSG non déductible, CRDS
  • Perte sur créances liées à des participations Certains types de dons
  • (dons aux associations ne sont pas déductibles, cependant les dons reconnus d'utilité publique bénéficient d'une réduction d'impôt de 60 % de la valeur du don
  • Certains types de dépenses somptueuses liées aux fonds communs
  • de placement

  • Impôt sur les sociétés : le SI n'est pas une dépense déductible de l'impôt sur le revenu
  • Impôt sur le revenu
  • Certains types d'impôts fonciers (impôt) pour la création de bureaux en Ile-de-France, taxe annuelle de 3 % sur les bâtiments, notez que l'article 39C du CGI prévoit des règles d'amortissement spécifiques pour les locations meublées)
  • Contribution sociale sur les bénéfices : le CSB n'est pas une charge déductible du résultat fiscal.

Par exemple, la détermination du résultat fiscal imposable sur les véhicules de tourisme fait l'objet d'un traitement très spécifique. Selon le montant de l'actif, une part de l'amortissement peut potentiellement être rétablie, même en situation de crédit-bail. Il convient également de noter que la dépréciation du véhicule de tourisme est limitée à 18 300€ (soit 9 900€ dans le cas de véhicules polluants).

En outre, alors que la plupart des impôts fonciers sont généralement déductibles des revenus fiscaux , il convient de noter que certains impôts ne peuvent pas être comptés comme des montants déductibles. En effet, sous certaines conditions, le texte de la loi a choisi de prévoir le contraire. Par exemple, l'impôt sur le revenu ne peut jamais être déduit de l'impôt sur le revenu, et il n'est pas possible d'amortir les impôts personnels des associés et des dirigeants. En fait, seuls les impôts supportés par l'entreprise sont potentiellement déductibles.

CONCLUSION

réintégration fiscale fait donc référence à une opération extra-comptable à effectuer afin d'établir un bilan fiscal La juridiquement correct. Il peut être défini comme le processus de rétablissement des charges dans le livre d'impôts, c'est une opération qui permet de calculer le résultat imposable d'une entreprise. Dans l'ensemble, la réintégration fiscale nécessite une grande agilité car les charges financières ne sont pas toutes traitées de la même manière et il vaut mieux avoir un comptable agréé pour les exécuter correctement.